Accueilthe walls are falling again (isabella)
@ Espen Solaris
the walls are falling again
ft. Isabella S. Cebrián
Why didn't I realize
Why did I tell lies?
Yeah I wish that I could do it again
Ooh Turnin' back the time
Back when you were mine
Why did I tell lies?
Yeah I wish that I could do it again
Ooh Turnin' back the time
Back when you were mine
Il avait encore marqué un panier, le troisième du match. C'était un match sans prétention, dans un parc à côté de boîtes de nuits et de barres d'immeubles. Ils jouaient alors qu'ils avaient tous au moins une pinte dans le sang, et l'ambiance était bonne. Espen ne s'était pas amusé depuis un moment. Souvent, ses soirées, il les passait sur son canapé ou à son bureau à écrire ou lire tout un tas de documentaires animaliers pour son travail. Aller en soirée, ça lui arrivait de moins en moins. Là, ils avaient été boire un verre dans un bar et ils traînaient comme s'ils étaient encore jeunes. Et alors qu'ils hurlaient à la victoire sur le chemin du retour, ils virent un appartement dans une grande résidence, où l'un des appartements était éclairé. Quelques personnages fumaient à la fenêtre, et son ami se mit aussitôt à draguer. En quelques minutes, ils étaient là haut, à s'incruster à une fête où ils ne connaissaient quasiment personne. Ayalon étant une petite ville, ils reconnaissaient certes une personne ou deux, mais pas d'amis. Ils s'amusaient, là encore, buvant et dansant au milieu de la piste. Le jeune Solaris avait arrêté de boire après une pinte de bière, alors il profita de son état pour aller se servir du punch. « Putain Es', y'a ton ex qui est là. » L'écrivain lève les yeux au ciel, posant une main sur l'épaule de son ami. « T'as trop bu, tu vois flou. Et puis des ex, j'en ai pas qu'une, alors désolé de te décevoir mais tu l'as sûrement confondue. » commente t-il, des frissons d'horreur lui parcourant les bras. Il s'écarte de lui pour revenir dans la foule, l'esprit malgré tout perturbé par cette confession.
Après quelques minutes à danser, il finit par venir s'asseoir sur un canapé pour siroter sa boisson. Mais son pote avait raison. En regardant autour de lui, il voit une de ses ex. Bella. Quand elle va le voir, elle va sûrement tenter de l'étrangler, alors il devrait peut-être s'enfuir. Mais au lieu de ça, subjugué par son visage même après tout ce temps séparé d'elle, il se lève pour venir la rejoindre. « Hey, ça fait longtemps. Toujours aussi charmante. » Et il lui sourit, comme s'il n'avait jamais merdé et qu'ils allaient parler de tout et de rien en s'étant pardonné. Des deux, c'est sûrement elle qui a le plus de rancœur, et qui a le droit d'en avoir.
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Isabella avait besoin de décompresser. Et elle savait qu’Helios était indisponible ce soir, aussi, elle avait accepté d'aller à une soirée. Une ancienne amie de la fac, avec qui elle est restée en contact. Terminant donc de se préparer, vêtue d'une robe noire avec un dos nu et fendue à la cuisse, la journaliste attrape les paillettes que son meilleur ami a oublié chez elle. Elle en met un petit peu, histoire que cela fasse joli sur sa peau. Relevant ses mèches blondes en un chignon haut, dégageant ainsi sa nuque, elle finit par observer son reflet dans le miroir. Elle trouve que cela est parfait, et il ne lui reste donc plus qu'à y aller. Allant jusqu'à sa chambre, Isabella récupère son téléphone qu'elle met dans une petite pochette, ainsi que ses clés, et un paquet de mouchoirs qu'elle prend toujours au cas où. Mettant sa veste sur ses épaules, Isabella peut donc commander un taxi afin de se rendre sur les lieux de la soirée. Hors de question qu'elle prenne la voiture alors qu'elle compte boire pour pouvoir profiter du moment.Ondulant au rythme de la musique, Isabella est sûrement déjà à son deuxième verre. La fête bat plutôt bien son plein, même si elle a lieu dans un petit appartement. Mais les murs semblent extensibles, alors que des personnes finissent encore par arriver. Décidément, Mia a un sacré carnet de connaissances. Terminant donc son verre, Isabella décide d'aller rejoindre un groupe qui est en train de danser. À peine quelques mots échangés, et voilà qu'elle peut danser à leur côté sans aucune gêne. Même si de base elle n'en a aucune. Elle se laisse emporter, profitant pleinement de ce moment. Cela lui fait du bien d'évacuer les tensions, alors qu'en ce moment c'est plutôt chargé au travail. De grosses interviews sont prévues, et vu que son collègue est absent, c'est à elle que tout revient. Aussi, la blonde ne compte pas ses heures, alors qu'elle doit en avoir de nombreuses supplémentaires.
Au bout d'une heure ou deux, ayant de nouveau soif, la journaliste part en quête d'un verre. Puis elle se glisse contre un mur, décidant d'observer un petit peu histoire de se reposer quelques minutes. Mais soudain, une silhouette qu'elle ne connaît que trop bien apparaît devant elle. Et c'est qu'elle a la rancœur tenace. Le fusillant du regard, elle se demande clairement si Espen est sérieux de venir l’accoster de la sorte. Mais apparemment c'est le cas, et Isabella ne peut s'empêcher de sentir la colère couler dans ses veines. Et avant qu'elle ne puisse comprendre ce qu'elle fait vraiment, elle vient à lui lancer le reste de son verre au nez. Elle se moque complètement de le salir, ou qu'on vienne à lui demander pourquoi il est trempé. Elle pourrait clairement l'étrangler sur place aussi cela reste une possibilité. « Pas assez longtemps à mon goût. » Elle crache son venin, sans aucune gêne. En même temps, il lui a clairement brisé le cœur alors qu'il sortait avec une autre pendant qu'il était en couple avec elle. Et même si cela fait quelques années maintenant, dans le fond, elle n'a pas oublié la peine que cela lui a causé. Même si elle n'a plus de sentiments pour lui. « Toujours aussi idiot à ce que je vois. » Elle ne mâche pas ses mots, alors qu'elle vient à croiser ses bras sur sa poitrine en guise de protection. Et même si elle ne devrait pas poser la question, c'est plus fort qu'elle et Isabella vient à le faire. « Tu es toujours avec elle ? » Et dans le fond, Isabella ne sais pas si elle veut la réponse ou pas.
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Une petite voix dans sa tête aurait pu lui dire que non, Espen, ce n'est pas une bonne idée ce que tu es en train de faire ! Elle aurait pu lui éviter ce qui allait se passer. L'humiliation ultime dont il entendrait parler encore longtemps. Encore heureux qu'il ne s'était pas trop approché d'elle, sinon, qui sait ce que cette lionne lui aurait fait. Pinçant les lèvres, il sursaute en recevant ce verre d'alcool, tâchant son haut, dégoulinant sur son menton et dans sa barbe, piquant ses yeux qu'il essuie en grognant. « Sérieux ? » S'il avait remis le couvert avec ses ex, ce ne serait sûrement jamais le cas avec Isabella, vu sa réaction. En même temps, il n'avait jamais songé à retourner avec elle. Elle lui avait mis la misère, le jour où elle avait appris qu'il sortait aussi avec une autre. Techniquement, c'est l'autre qu'il trompait avec elle, mais ça n'avait pas joué en sa faveur de l'avouer. Il se lèche les lèvres pour s'assurer que ce n'est pas de l'essence qu'elle lui a jeté dessus, même si c'est tout comme. Le goût de l'alcool est immonde comparé à celui du vin, plus doux et plus subtil. Il jurerait avoir entendu des cris de surpris ou des rires autour de lui et pour la première fois de sa vie, il doit bien avouer qu'il est con. Complètement con. Il oublie aussitôt ses précédentes pensées. Elle était belle dans cette robe fendue, maintenant, elle lui parait féroce. En tant que mère, elle serait parfaite. « Et que devrais-je dire de toi, si je suis idiot ? Toujours aussi susceptible. » marmonne t-il en soupirant, essuyant le reste de son visage avec sa manche. Foutu pour foutu, autant s'y faire. Il finit même par enlever son sweatshirt pour se retrouver en tee-shirt, histoire d'être plus confortable. Pourvu qu'elle n'ait pas encore de liquide dans le fond du verre, sinon il sera torse nu d'ici les cinq prochaines minutes.
Menaçant de repartir pour la laisser tranquille malgré l'envie de rester, Espen pose son regard sur elle. Il lève un sourcil de surprise à sa question et lâche un rire malgré lui. « Tu préfères que je réponde quoi ? » demande t-il en se plaçant face à elle. Il pose une main sur le mur, à côté de sa tête et fronce les sourcils. « Non. » tranche t-il avant de s'écarter pour venir s'adosser au mur à côté d'elle. Les sentiments sont durs à effacer. Il lui en veut de ne pas avoir voulu poursuivre sa vie avec lui. « Pourquoi, je t'intéresse encore ? » Question bête, et il sent qu'il va encore s'en prendre plein les dents mais c'était trop tentant de poser la question.
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Lorsque Isabella le voit face à elle, elle sait d'ores et déjà qu'elle va perdre patience. Et pour cause, elle n'a pas apprécié la façon dont il la traitait et le pourquoi leur relation s'est terminée. Et la blonde est du genre rancunier, même si c'est quelqu'un de très sympathique en temps normal. Aussi, alors qu'il ouvre à peine la bouche, la patience qu'elle pensait avoir s’effrite doucement. Et elle vient donc à lui lancer son verre en plein visage, se moquant clairement qu'on puisse la voir faire. Et encore, la journaliste trouve que c'est bien trop sympathique à son égard. Il mériterait bien plus, surtout lorsqu'il prend la parole et qu'elle n'a qu'une envie celle de l’étrangler ou de le gifler. En tout cas de lui faire payer la douleur qui lui a infligé il y a de cela deux ans. Isabella vient à le fusiller du regard, lorsqu'il lui dit qu'elle est susceptible. Se moque-t-il d’elle ? Elle sent que la suite ne va pas être de tout repos, alors qu'elle serre doucement les poings afin de ne pas s'énerver et de ne pas hurler au milieu de l'appartement. « Susceptible vraiment ? » Son ton est froid et tranchant, alors qu'elle se mord les lèvres pour ne pas continuer plus loin le bout de sa pensée. Elle voit Espen en train de retirer son sweat, se retrouvant donc en T-shirt. Elle se moque clairement qu'il puisse attraper froid, alors qu'il n'a que ce qu'il mérite. Mais elle ne peut s'empêcher de remarquer que son corps s'est forgé au fil des deux dernières années, même si elle n'a plus aucune attirance à son égard. Mais là où elle aurait dû s'éloigner et ne rien demander, Isabella ne peut s'empêcher de poser la question qui lui brûle les lèvres. Est-ce qu’il sort encore avec l'autre femme ? Elle s'est toujours posée la question, alors qu'elle n'a jamais compris pourquoi il avait une double relation. Pourtant elle n'a jamais rien fait qui pourrait lui nuire. Espen comble la distance qui les sépare, appuyant sa main contre le mur à côté de son visage. La journaliste doit se faire violence pour ne pas le forcer à s'éloigner, mais cela lui ferait bien trop plaisir de voir que cette proximité la dérange. Aussi, Isabella garde un visage neutre, avant qu'il ne finisse par lui répondre. Et dans le fond, elle ne peut s'empêcher de se sentir soulagée. Même si elle se sent encore plus trahie car elle ne comprend pas pourquoi il avait deux relations si c'était finalement pour mettre fin aux deux. Il vient à s'appuyer à côté d'elle. Se retournant vivement, elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel avant de le bousculer du plat de la main. « Même pas en rêve, raconte pas de conneries plus grosses que toi. Je sais même pas comment j'ai fait pour m'intéresser à toi. » Ce n'est peut-être que de la méchanceté, mais dans un sens elle a besoin d'extérioriser tout ce qu'elle a gardé pour elle. Et il est vrai qu'à l'heure actuelle, elle n'a plus aucun désir pour lui. Sûrement parce qu'elle sait comment il est réellement, et qu'elle ne veut pas souffrir une nouvelle fois. « La seule chose pour laquelle je pourrais encore m'intéresser à toi, c'est pour me venger du mal que tu m'as fait. J’hésite encore si je le ferai ou pas. » Attrapant la coupe de champagne qu’un des invités vient lui tendre, elle trempe ses lèvres dans le breuvage pétillant. Cela l'aide à se calmer, avant qu'elle ne reporte son attention sur Espen. « Sans parler, que j'ai trouvé meilleur coup que toi. A côté, tu fais pâle copie. » Petite pique gratuite, mais qui lui fait un bien fou.(c) DΛNDELION
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S'il y a bien une chose à ne pas faire, c'est de dire à une femme qu'elle est susceptible. Les bourdes, il les enchaîne avec Isabella depuis le début. S'il n'avait pas merdé, il l'aimerait encore, ils vivraient ensemble, envisageraient d'avoir des enfants. Il serait le PDG de la marque de son père, et ils seraient heureux. Sauf qu'il a raté son coup. S'il s'était arrêté à temps, ça aurait pu le faire, elle aurait pu lui pardonner d'avoir voulu aider quelqu'un -à condition qu'il lui ait raconté l'histoire, mais il n'a pas essayé de sauver les meubles à l'époque. Il n'avait pas essayé de se protéger lui, mais ses deux ex, raison pour laquelle il avait mis cours à chacune de ses relations, sa seule façon de se repentir. Pris à son propre jeu, il avait dépassé ses propres limites. Ce verre d'eau était donc bien moindre par rapport à ce qu'il mérite. Sûrement un peu alcoolisé, mû par l'ambiance des lieux, il sourit quand elle le bouscule sans pour autant le faire bouger d'un centimètre. C'est comme essayer de faire tomber un géant alors qu'on est qu'une fourmi. Malgré tout, il ne lui en veut pas. Il n'a jamais eu aucun rancune envers elle, ne lui en a jamais voulu pour sa colère, comme s'il savait qu'elle était légitime sans avoir envie de l'avouer en rangeant son ego de côté. « C'était à cause des fleurs sûrement, ça t'a donné une mauvaise image de moi. » plaisante t-il à moitié, évoquant leurs rendez-vous amoureux. Il avait un petit côté romantique à l'époque ou tout du moins, il s'était plié en quatre pour montrer qu'il était un gars bien. De toute façon, il a toujours eu du mal avec les relations humaines plus qu'avec les animaux. Au moins, les animaux ne vous jugent pas pour vos erreurs.
Posant son regard sur elle à nouveau, il perd peu à peu son sourire en encaissant ses piques qu'il estime gratuites. Il la regarde et se dit que ça doit faire beaucoup trop de temps qu'elle retient de lui dire tout ça. Mais l'attaquer sur ses performances sexuelles ? Là, c'est quand même la cerise sur le gâteau. A son tour, il attrape une coupe de boisson pour en siroter le contenu, comme si c'était normal de boire un verre de champagne ensemble dans ces conditions. « Si je m'attendais à ce que tu m'attaques sur ça... » Une grimace étire son visage alors qu'il regarde autour de lui, préférant s'assurer qu'aucun oreille ne traîne dans les parages. « Si j'étais pas un si bon coup, tu aurais dû me quitter dès notre premier rendez-vous. » Il hausse les épaules, malgré tout vexé d'être critiqué. « Je t'en prie, venge-toi. Mais ne vante pas les mérites de ton plan cul, ça ne me regarde pas. » Il n'est peut-être plus amoureux, mais ça le rend furieux d'être comparé au premier gars qui passe et d'imaginer son ex vivre ses meilleures nuits avec un autre, comme si leur relation n'avait pas compté.
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Isabella est du genre rancunière. Surtout que Espen l'a trompé, et c'est bien pour cette raison qu'elle lui en veut encore maintenant. Alors certes, la journaliste n'a plus de sentiments pour lui, mais il n'empêche que la rancœur est toujours présente. C’est bien pour cette raison qu'elle lui envoie son verre dessus, se moquant parfaitement de le tremper. Et lorsqu'elle reprend la parole, elle ne peut s'empêcher de tenter de le blesser comme lui a pu le faire par le passé. Elle ne sait même pas comment elle a fait pour s'intéresser à lui, alors qu'il l'a fait souffrir comme personne. C’est peut-être d'ailleurs pour ça qu'elle n'a jamais voulu de relation sérieuse après ça, afin de ne pas sentir son cœur se fissurer une nouvelle fois au risque de terminer en miettes. Mais lorsqu'il vient à évoquer les fleurs, cela fait serrer son cœur et la touche au plus profond d’elle-même. Elle ne savait pas qu'il se rappelait encore de ce genre de détails, alors qu'il est vrai qu'il en a offert de nombreuses lorsqu'ils étaient ensemble. « C'est sûrement ça. » Elle ne veut pas s'étendre sur le sujet, ne voulant pas se laisser amadouer par les souvenirs du passé. Parce que même s'il l'a fait souffrir, ils ont eu malgré tout de très bons moments ensemble. Nul doute qu'il aurait presque pu être l'homme de sa vie, s'il n'avait pas agi ainsi. Mais il est trop tard maintenant pour revenir en arrière, et Isabella ne pourra pas lui pardonner. Continuant, Isabella ne peut s'empêcher de vouloir le blesser encore une fois. Aussi elle vient à lui parler du fait qu'elle a trouvé meilleur coup que lui, ce qui dans un sens n'est pas totalement faux. Elle apprécie les moments qu'elle peut passer avec Adam, mais elle n'ira pas cité de prénom pour autant. Et lorsqu'Isabella voit qu'elle a touché son ego, cela l'a fait sourire intérieurement. Elle sait parfaitement qu'il y a des sujets qui risquent de le toucher plus facilement, et dans le fond, elle appuie là où ça fait mal. C'est peut-être l'une des seules choses que sa famille lui a appris, et qu'elle maîtrise parfaitement. Un rire sans joie échappe aux lèvres de la journaliste, alors qu'elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. « ça ne t'intéresse pas ? pourtant, à une époque, ça ne t’a pas dérangé d'aller voir ton propre plan cul alors que nous étions ensemble. » Elle crache cela avec un peu plus de hargne que prévu, montrant ainsi que cela l’a profondément blessé. Prenant une gorgée de son nouveau verre, elle soupire lourdement avant de s'appuyer contre le mur une nouvelle fois. Là où elle devrait se taire, Isabella ne peut s'empêcher de poser une nouvelle question qui risque de lui faire mal suivant la réponse. « Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça ? »
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L'amertume dans la voix d'Isabella est presque difficile à avaler pour lui. Il comprend, mais il reste malgré tout dans le déni. L'ambiance de la soirée, l'alcool, ça n'aide pas non plus à se comporter avec un peu plus d'empathie. Quelquefois, il regrette. Mais il est incapable de l'exprimer, ni de s'excuser. Il a toujours refusé de révéler ses raisons, alors il comprend qu'elle le prenne pour un connard de première. Levant les yeux au ciel, il sent son sang-froid s'effriter petit à petit. Bon sang, c'est qu'elle a du venin à lui cracher à la figure et elle compte bien le faire jusqu'à la dernière goutte. Il jette un regard alentours, inquiet qu'on puisse les observer ou les écouter. Heureusement, le bruit les sauve et leur laisse assez d'intimité pour régler cette histoire. « J'ai pas dis que ça ne m'intéressait pas, j'ai dis que ça ne me regardait pas, nuance. » Ce genre d'histoire serait inspirante pour écrire, mais il n'a jamais osé. Publier ce genre de livre serait un affront à la réalité. Buvant à son tour, il ne la regarde même plus quand elle pose une nouvelle question. Il faut quelques secondes au Solaris pour trouver les bons mots et le courage d'aller plus loin dans cette conversation. Quelques frissons remontent même le long de son bras. « Rien. Tu n'avais rien fais. » Et ça lui coûte de lui dire ça, droit dans les yeux. « On l'emmerdait, elle avait besoin que quelqu'un se fasse passer pour son mec. » commente t-il, le cœur lourd. Et puis, il ne sait pas comment ça a dérapé. Il aurait du dire dès le début qu'il était en couple, que c'était une mauvaise idée. Ou le faire sur le moment, et arrêter de la voir. Mais il n'avait pas pu. Il pousse un soupir, croise les bras sur son torse. L'alcool est tout à coup compliqué à repousser. Il avait blessé la seule femme qu'il aurait aimé épouser. « J'ai merdé. Et je t'ai foutu la paix pendant deux ans. Alors pourquoi tu m'en veux encore ? » grogne t-il, jugeant qu'il n'a pas d'autre explication à fournir sur l'explication de ses actes. De toute façon, ils n'en sont plus à l'heure où ils doivent réparer les meubles.
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