Just a chance | Samael E. Spector
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Being family is determined more by behavior than by blood
La surprise avait été totale quand il avait vu Azelia débarquer chez lui avec cet air mutin et relativement conspirateur comme si elle savait quelque chose que lui il ignorait totalement. elle lui avait juste demandé de venir au bar vendredi à une heure donnée sans trop lui expliquer le pourquoi du comment en lui disant juste que c'était important et qu'elle voulait le présenter à quelqu'un. Il l'avait regardé avec un air sacrément suspicieux, pas vraiment ravi à l'idée qu'elle veuille le présenter à qui que ce soit et avait été très clair sur le fait qu'elle n'avait pas intérêt à lui arranger un rendez-vous parce que ça ne l'intéressait pas mais elle lui avait assuré que ce n'était pas le cas sans vouloir lui en dire plus. Elle avait même ajouté qu'il ferait mieux de ne pas contrarier une femme enceinte en prenant cet air profondément blessée et vexée. Comment aurait-il pu dire non? Il avait quand même maugrée que c’était une manipulatrice et qu’elle lui cassait les pieds avant d’accepter.
Cette période n'était vraiment pas parmi ses préférés, le moral n'était pas vraiment au beau fixe ces derniers temps depuis ses dernières visites à la prison pour essayer de tirer des informations à son père. Il avait besoin de savoir, besoin de comprendre. Le revoir lui avait fait l'effet d'une bombe et depuis il se sentait un peu à côté de la plaque comme si beaucoup trop de choses lui revenaient soudain à l'esprit, venant hanter jusqu'à ses nuits. Evie lui avait bien proposé de l’accompagner pour lui donner de la force mais il ne pouvait pas se résoudre à mener la personne qu’il aimait le plus au monde en face de quelqu’un comme lui. Quelqu’un qui avait semé derrière lui les corps meurtris de ses victimes sans jamais exprimer la moindre émotion, le moindre remord durant ses procès qui avaient été plus une forme de jeu pour lui alors que les inspecteurs essayaient désespérément de lui tirer des informations. Nul doute que son fils ai su devenir écrivain quand lui même se plaisait tant à jouer avec les mots sans cesse. Toutes ses paroles n’étaient qu’une sorte d’énigme, parce que ça l’amusait. Assis en face de lui pour la première fois en 15 ans leurs yeux bleus verts d’un vert plus soutenu encore chez Sam s’étaient retrouvés et il avait eu à subir son jugement comme si c’était à lui de rendre des comptes. Il s’en rendait compte, ça tenait plus de l’évaluation qu’autre chose. Il avait cherché à savoir qui il était, comment il était, si il fonctionnait comme lui. Mais si Sam avait bien des défauts, jamais il n’aurait attenté à la vie de qui que ce soit. S’il aimait boxer c’était pour se défouler, pas dans le but de blesser. Et même quand il en venait à se battre, jamais il n’avait menacé la vie d’un autre être humain. Il n’était pas comme ça. Il l’avait interrogé sur sa mère, encore et encore. Cherchant à savoir quelles informations à son propos pouvaient être vraies mais rien. Juste ce fin sourire narquois et un semblant de haussement d’épaule. “ C’est toi et moi. Juste toi et moi. “ Lui avait-il simplement dit. Voilà qui l’avançait. Il était parti sans se retourner, perdu dans ses songes et depuis il ne s’arrêtait plus. Son cerveau cogitait plus que jamais et le sommeil était foncièrement mauvais.
Ses écrits s’en ressentaient, alors qu’il se sentait l’âme poétique en ce moment même les rimes étaient sombres. Son éditeur n’avait rien à en redire apparemment, ça faisait partie de l’univers d’Eiros Carrowes, l’auteur. Si son nom venait d’un roman d’Edgar Allan Poe, il fallait bien admettre que parfois l’ambiance qu’il mettait dans ses romans pouvaient en être le reflet. Il s’en rapprochait et éspérait quand même avoir une vie moins perturbée que celle de l’auteur. Les écrits troublés d’un esprit dérangé, aimait-il à se dire avec un soupçon d’ironie. Plutôt lucide sur le fait qu’il ne soit pas le plus équilibré. Rien de nouveau.
Il avait rejoint le bar à chats, étrangement les félins semblaient toujours avoir une grande tendresse pour lui qui n’était pourtant pas le plus avenant. Il avait bien repéré Azelia qui était bien entendu venue aider Declan aujourd’hui même s’il la suspectait surtout d’être terriblement curieuse. La blondinette avait voulu s’assurer d’être là au cas où ça se passait mal, et elle savait aussi que son cher et tendre ne le portait pas spécialement dans son coeur alors c’était surement plus prudent comme ça. Sam s’était installé, un adorable chat blanc venant trouver ses genoux qu’il avait palpé de ses pattes avant de s’y allonger en ronronnant sous le regard de l’écrivain qui avait gratouillé le haut de sa tête lentement.
Il avait relevé ses yeux en sentant une présence à ses côtés, sa mâchoire se crispant instantanément un peu alors qu’il observait la jeune femme. Plus jeune que lui d’après lui, rouquine. Elle avait un petit quelque chose de familier sur lequel il n’arrivait pas vraiment à mettre le doigt, mais il ne voyait pas trop qui elle pouvait être et surtout ce qu’elle lui voulait. A ses excuses il n’avait rien répondu, perplexe, plongé dans ses pensées alors qu’il suivait du regard sa manière de s’installer. Il la sentait nerveuse, tout dans le moindre de ses mouvements montrait le stress d’ailleurs. « Azelia a su être convaincante. Mais j’aimerais savoir ce que vous attendez de moi. » Direct, peut être un peu trop incisif. Il s’était repris un peu, tapotant lentement ses doigts sur la table devant lui en un mouvement rythmé. Index, majeur, annulaire, auriculaire, puis en sens inverse, et il repartait. « Un café, ça ira très bien… Merci. » Petit mangeur en général dans ce genre de situation, il préférait savoir au plus vite.
Le chat sur ses genoux avait poussé un miaulement de protestation puisqu’il avait arrêté de lui gratter la tête, le brun venant y reposer sa main pour le caresser tranquillement alors qu’il ne quittait pas pour autant la jeune femme des yeux en inspirant longuement. Alina Flemming… Non, jamais entendu parler. « Mademoiselle Flemming, donc. Pas besoin de me présenter je suppose puisque vous avez demandé à me voir. Qu’est ce que je peux faire pour vous? Si vous êtes parente avec une des victimes de mon père j’en suis désolé, mais je doute de pouvoir vous apporter quoi que ce soit. » Après tout, c’était ce qui lui semblait le plus logique là tout de suite. Aucun de ses lecteurs ne connaissait son véritable nom, juste son alias. Peu le connaissaient comme étant Samael Spector d’ailleurs. Alors si elle savait ça… Ca devait être lié. « Elle m’a dit de venir parce que quelqu’un voulait me parler de choses importantes et m’a fait du chantage pour que je cède puisqu’elle sait que je n’aime pas vraiment rencontrer des gens. Alors, je suis là. Dites moi. Si vous êtes journaliste par contre vous pouvez prendre vos affaires et repartir. »
Cette période n'était vraiment pas parmi ses préférés, le moral n'était pas vraiment au beau fixe ces derniers temps depuis ses dernières visites à la prison pour essayer de tirer des informations à son père. Il avait besoin de savoir, besoin de comprendre. Le revoir lui avait fait l'effet d'une bombe et depuis il se sentait un peu à côté de la plaque comme si beaucoup trop de choses lui revenaient soudain à l'esprit, venant hanter jusqu'à ses nuits. Evie lui avait bien proposé de l’accompagner pour lui donner de la force mais il ne pouvait pas se résoudre à mener la personne qu’il aimait le plus au monde en face de quelqu’un comme lui. Quelqu’un qui avait semé derrière lui les corps meurtris de ses victimes sans jamais exprimer la moindre émotion, le moindre remord durant ses procès qui avaient été plus une forme de jeu pour lui alors que les inspecteurs essayaient désespérément de lui tirer des informations. Nul doute que son fils ai su devenir écrivain quand lui même se plaisait tant à jouer avec les mots sans cesse. Toutes ses paroles n’étaient qu’une sorte d’énigme, parce que ça l’amusait. Assis en face de lui pour la première fois en 15 ans leurs yeux bleus verts d’un vert plus soutenu encore chez Sam s’étaient retrouvés et il avait eu à subir son jugement comme si c’était à lui de rendre des comptes. Il s’en rendait compte, ça tenait plus de l’évaluation qu’autre chose. Il avait cherché à savoir qui il était, comment il était, si il fonctionnait comme lui. Mais si Sam avait bien des défauts, jamais il n’aurait attenté à la vie de qui que ce soit. S’il aimait boxer c’était pour se défouler, pas dans le but de blesser. Et même quand il en venait à se battre, jamais il n’avait menacé la vie d’un autre être humain. Il n’était pas comme ça. Il l’avait interrogé sur sa mère, encore et encore. Cherchant à savoir quelles informations à son propos pouvaient être vraies mais rien. Juste ce fin sourire narquois et un semblant de haussement d’épaule. “ C’est toi et moi. Juste toi et moi. “ Lui avait-il simplement dit. Voilà qui l’avançait. Il était parti sans se retourner, perdu dans ses songes et depuis il ne s’arrêtait plus. Son cerveau cogitait plus que jamais et le sommeil était foncièrement mauvais.
Ses écrits s’en ressentaient, alors qu’il se sentait l’âme poétique en ce moment même les rimes étaient sombres. Son éditeur n’avait rien à en redire apparemment, ça faisait partie de l’univers d’Eiros Carrowes, l’auteur. Si son nom venait d’un roman d’Edgar Allan Poe, il fallait bien admettre que parfois l’ambiance qu’il mettait dans ses romans pouvaient en être le reflet. Il s’en rapprochait et éspérait quand même avoir une vie moins perturbée que celle de l’auteur. Les écrits troublés d’un esprit dérangé, aimait-il à se dire avec un soupçon d’ironie. Plutôt lucide sur le fait qu’il ne soit pas le plus équilibré. Rien de nouveau.
Il avait rejoint le bar à chats, étrangement les félins semblaient toujours avoir une grande tendresse pour lui qui n’était pourtant pas le plus avenant. Il avait bien repéré Azelia qui était bien entendu venue aider Declan aujourd’hui même s’il la suspectait surtout d’être terriblement curieuse. La blondinette avait voulu s’assurer d’être là au cas où ça se passait mal, et elle savait aussi que son cher et tendre ne le portait pas spécialement dans son coeur alors c’était surement plus prudent comme ça. Sam s’était installé, un adorable chat blanc venant trouver ses genoux qu’il avait palpé de ses pattes avant de s’y allonger en ronronnant sous le regard de l’écrivain qui avait gratouillé le haut de sa tête lentement.
Il avait relevé ses yeux en sentant une présence à ses côtés, sa mâchoire se crispant instantanément un peu alors qu’il observait la jeune femme. Plus jeune que lui d’après lui, rouquine. Elle avait un petit quelque chose de familier sur lequel il n’arrivait pas vraiment à mettre le doigt, mais il ne voyait pas trop qui elle pouvait être et surtout ce qu’elle lui voulait. A ses excuses il n’avait rien répondu, perplexe, plongé dans ses pensées alors qu’il suivait du regard sa manière de s’installer. Il la sentait nerveuse, tout dans le moindre de ses mouvements montrait le stress d’ailleurs. « Azelia a su être convaincante. Mais j’aimerais savoir ce que vous attendez de moi. » Direct, peut être un peu trop incisif. Il s’était repris un peu, tapotant lentement ses doigts sur la table devant lui en un mouvement rythmé. Index, majeur, annulaire, auriculaire, puis en sens inverse, et il repartait. « Un café, ça ira très bien… Merci. » Petit mangeur en général dans ce genre de situation, il préférait savoir au plus vite.
Le chat sur ses genoux avait poussé un miaulement de protestation puisqu’il avait arrêté de lui gratter la tête, le brun venant y reposer sa main pour le caresser tranquillement alors qu’il ne quittait pas pour autant la jeune femme des yeux en inspirant longuement. Alina Flemming… Non, jamais entendu parler. « Mademoiselle Flemming, donc. Pas besoin de me présenter je suppose puisque vous avez demandé à me voir. Qu’est ce que je peux faire pour vous? Si vous êtes parente avec une des victimes de mon père j’en suis désolé, mais je doute de pouvoir vous apporter quoi que ce soit. » Après tout, c’était ce qui lui semblait le plus logique là tout de suite. Aucun de ses lecteurs ne connaissait son véritable nom, juste son alias. Peu le connaissaient comme étant Samael Spector d’ailleurs. Alors si elle savait ça… Ca devait être lié. « Elle m’a dit de venir parce que quelqu’un voulait me parler de choses importantes et m’a fait du chantage pour que je cède puisqu’elle sait que je n’aime pas vraiment rencontrer des gens. Alors, je suis là. Dites moi. Si vous êtes journaliste par contre vous pouvez prendre vos affaires et repartir. »
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Samael l’observait silencieusement, un peu perdu et sans comprendre pourquoi Azelia avait insisté à ce point. Il avait un drôle de préssentiment aujourd’hui et pourtant il était venu et il faisait face à cette rouquine qu’il ne connaissait absolument pas. Quelque chose en lui sonnait une alerte pourtant, et il avait cette drôle de sensation qui lui tordait l’estomac. Pour autant il ne bronchait pas, calme, seul le mouvement de ses doigts machinalement sur la table devant lui troublant son côté statique.
Ses yeux verts sondaient ceux de la jeune femme qui semblait si nerveuse et remuait malgré elle. Ses mains qui caressaient le chat, sa façon de remuer, son visage qui ne cessait de s’agiter alors qu’elle se mordait la lèvre. Lui aussi le faisait, depuis tout petit quand il était nerveux ou qu’il cogitait. Sauf qu’il ne pouvait pas sentir quand il mordait trop fort, laissant sa peau juste sous la lèvre inférieure et la lèvre en elle même marquées par la trace de ses dents. Cicatrices indélébiles, parmis d’autres.
« Je vous écoute. » Indique tranquillement le jeune homme, s’il ne parlait pas forcément beaucoup il tendait toujours une oreille très attentive et avec sa mémoire excellente était capable de répéter au mot près ce qu’on avait pu lui dire. Il retenait tous les petits détails insignifiants et dont souvent il n’avait pas grand chose à faire, ce qui donnait souvent à tort l’impression qu’il en avait quelque chose à faire mais il écoutait et retenait, ça s’arrêtait là. Mais pour le moment elle avait toute son attention, sa curiosité titillée par ce seuil de nervosité. Qu’est ce que ça pouvait bien cacher? On leur avait apporté leurs boissons chaudes et il avait attrapé le café entre ses doigts, le portant à ses lèvres qu’il avait légèrement trempé. Il sentait que c’était très chaud, quand bien même il ne pouvait sentir la brulure en elle même. Alors il s’était contenté de reposer la tasse sans prendre de gorgée pour l’instant, le temps que ça refroidisse un peu. Ses lèvres s’étaient légèrement crispées en un semblant de sourire, haussant légèrement les épaules en s’adossant mieux contre son siège. « Vous n’avez qu’à… Cracher le morceau, comme on dit. Vous connaissez l’origine de cette expression? Quelqu’un qui était arrêté et interrogé avait le droit de manger une fois qu’il avait avoué. Celui qui voulait manger devait donc parler d’abord. D’où l’expression… Cracher le morceau. Je l’ai lu une fois. J’ai trouvé ça plutôt ironique. Alors… Libérez votre esprit, puisque ça a l’air de vous hanter à ce point. Et dites moi juste les choses? » Encore un bel exemple de toutes les petites choses qu’il pouvait retenir. Il avait dû lire ça dans un bouquin quand il était encore gamin.
Il avait relevé les yeux plus loin, vers Azelia qui surveillait de loin même si elle essayait de donner l’air de faire autre chose. Il n’était pas totalement dupe et ça lui avait soutiré un petit soupire. De quoi elle pouvait bien être au courant que lui ignorait? Il avait redonné son attention à la jeune femme devant lui pour le moment, intrigué. « Mais je doute que ce soit pour un shooting photo que vous ayez voulu me rencontrer alors…» Avait il annoncé, préférant aller droit au but bien qu’elle semble tourner autour du pot toujours à cause de sa nervosité. Sa mâchoire se crispait doucement, impatient et nerveux malgré lui. Tout ça n’était pas plaisant. Alors son pouce s’était approché de son annulaire orné d’une bague, une bague anti stress qu’il avait fait faire. Faisant pivoter un petit cercle à l’intérieur de celle-ci en un mouvement continuel. Subtile, mais assez utile pour lui. « Ne m’épargnez pas, je ne pense pas pouvoir être choqué par quoi que ce soit. » Pas après tout ce qu’il avait déjà pu vivre, voir, ressentir dans sa vie. Alors il préférait savoir. Bon, on avançait. Sa mère… Il essayait de calculer machinalement l’âge de celle ci. Elle avait quoi… une vingtaine d’années.. La quarantaine ou cinquantaine pour sa mère donc environ. Les sourcils légèrement froncés, il l'écoutait, cherchant à comprendre l’origine de la peine qu’il voyait dans ses yeux. Bon, si sa mère lui avait raconté tout ça il y avait un an ce n’était pas une victime. Pas une victime directe, en tous cas. C’était déjà ça.
Il s’était arrêté un instant de respirer quand il avait entendu la suite, les sourcils froncés, le regard fixe. Il avait l’impression que ses oreilles s’étaient mises à bourdonner, comme si un ultrason désagréable vrillait tout son cerveau. Ca, c’était une grosse annonce. Sa mère? Il n’en avait jamais rien su. IL ne lui avait rien dit. C’est toi et moi, lui répétait-il comme s’il avait pu le faire seul sans intervention. Il avait essayé, il avait prospecté, mais comment trouver des informations quand tout était faux sur son acte de naissance pour brouiller les pistes dès le départ? Le nom de sa mère, sa date de naissance, son lieu de naissance. Il avait cherché dans tous les hôpitaux de Londres, aucune naissance n’avait été notée correspondant au nom donné, aucune femme ne portait ce nom au monde. Il n’en savait rien et voilà qu’elle lui annonçait ça. Elle était en vie, durant toutes ces années. Elle avait eu un autre enfant, après lui. Et au temps utilisé, elle était morte désormais et il ne pourrait jamais la rencontrer ni lui parler. Un de ses poings s’était refermé, ses ongles se plantant dans la paume de sa main alors qu’il fixait la table en bois. Silencieux… perdu dans ses pensées. Eleanore.. Lenore. Il avait menti sans trop s’en éloigner. Comme c’était sournois de sa part. Une fois de plus. Cette fille était sa demie soeur. Le deuxième être de ce monde qu’il rencontrait qui partageait une partie de son sang. C’était une drôle de sensation.
Il avait attrapé la lettre entre ses doigts, passant son index le long des reliures machinalement. « Elle connaissait mon nom, et visiblement me retrouver n’était pas si complexe. Elle aurait eu 25 ans pour faire ce choix. Elle a fait des choix, je n’ai plus besoin d’une mère maintenant. Ce ne sont que des mots. L’arrestation de mon père a été diffusée massivement, ça a fait beaucoup de bruit. Ses procès. Les journaux n’ont pas arrêté d’en parler. Elle savait que j’étais seul, où il avait été arrêté, et n’en a rien eu à faire. Je ne suis pas sur d’avoir envie de lire ça. » Il repose la lettre devant lui. Elle pourrait venir s’ajouter à toutes celles qu’il n’avait pas ouvert, provenant de son père avant qu’il ne consente à venir le voir en prison. « Si tu es venue chercher le pardon à sa place, oublie…Je suis navré pour ta perte, mais elle ne sera jamais ma mère. Je n’en ai pas eu. N’en aurais jamais. Tu n’es pas fautive. J’éspère qu’elle a mieux choisi ton père qu’elle a choisi le mien. » Il avait basculé du vouvoiement au tutoiement, après tout… C’était sa soeur, non? Il inspire longuement en prenant une gorgée de son café qui avait maintenant une température plus propice.
Ses yeux verts sondaient ceux de la jeune femme qui semblait si nerveuse et remuait malgré elle. Ses mains qui caressaient le chat, sa façon de remuer, son visage qui ne cessait de s’agiter alors qu’elle se mordait la lèvre. Lui aussi le faisait, depuis tout petit quand il était nerveux ou qu’il cogitait. Sauf qu’il ne pouvait pas sentir quand il mordait trop fort, laissant sa peau juste sous la lèvre inférieure et la lèvre en elle même marquées par la trace de ses dents. Cicatrices indélébiles, parmis d’autres.
« Je vous écoute. » Indique tranquillement le jeune homme, s’il ne parlait pas forcément beaucoup il tendait toujours une oreille très attentive et avec sa mémoire excellente était capable de répéter au mot près ce qu’on avait pu lui dire. Il retenait tous les petits détails insignifiants et dont souvent il n’avait pas grand chose à faire, ce qui donnait souvent à tort l’impression qu’il en avait quelque chose à faire mais il écoutait et retenait, ça s’arrêtait là. Mais pour le moment elle avait toute son attention, sa curiosité titillée par ce seuil de nervosité. Qu’est ce que ça pouvait bien cacher? On leur avait apporté leurs boissons chaudes et il avait attrapé le café entre ses doigts, le portant à ses lèvres qu’il avait légèrement trempé. Il sentait que c’était très chaud, quand bien même il ne pouvait sentir la brulure en elle même. Alors il s’était contenté de reposer la tasse sans prendre de gorgée pour l’instant, le temps que ça refroidisse un peu. Ses lèvres s’étaient légèrement crispées en un semblant de sourire, haussant légèrement les épaules en s’adossant mieux contre son siège. « Vous n’avez qu’à… Cracher le morceau, comme on dit. Vous connaissez l’origine de cette expression? Quelqu’un qui était arrêté et interrogé avait le droit de manger une fois qu’il avait avoué. Celui qui voulait manger devait donc parler d’abord. D’où l’expression… Cracher le morceau. Je l’ai lu une fois. J’ai trouvé ça plutôt ironique. Alors… Libérez votre esprit, puisque ça a l’air de vous hanter à ce point. Et dites moi juste les choses? » Encore un bel exemple de toutes les petites choses qu’il pouvait retenir. Il avait dû lire ça dans un bouquin quand il était encore gamin.
Il avait relevé les yeux plus loin, vers Azelia qui surveillait de loin même si elle essayait de donner l’air de faire autre chose. Il n’était pas totalement dupe et ça lui avait soutiré un petit soupire. De quoi elle pouvait bien être au courant que lui ignorait? Il avait redonné son attention à la jeune femme devant lui pour le moment, intrigué. « Mais je doute que ce soit pour un shooting photo que vous ayez voulu me rencontrer alors…» Avait il annoncé, préférant aller droit au but bien qu’elle semble tourner autour du pot toujours à cause de sa nervosité. Sa mâchoire se crispait doucement, impatient et nerveux malgré lui. Tout ça n’était pas plaisant. Alors son pouce s’était approché de son annulaire orné d’une bague, une bague anti stress qu’il avait fait faire. Faisant pivoter un petit cercle à l’intérieur de celle-ci en un mouvement continuel. Subtile, mais assez utile pour lui. « Ne m’épargnez pas, je ne pense pas pouvoir être choqué par quoi que ce soit. » Pas après tout ce qu’il avait déjà pu vivre, voir, ressentir dans sa vie. Alors il préférait savoir. Bon, on avançait. Sa mère… Il essayait de calculer machinalement l’âge de celle ci. Elle avait quoi… une vingtaine d’années.. La quarantaine ou cinquantaine pour sa mère donc environ. Les sourcils légèrement froncés, il l'écoutait, cherchant à comprendre l’origine de la peine qu’il voyait dans ses yeux. Bon, si sa mère lui avait raconté tout ça il y avait un an ce n’était pas une victime. Pas une victime directe, en tous cas. C’était déjà ça.
Il s’était arrêté un instant de respirer quand il avait entendu la suite, les sourcils froncés, le regard fixe. Il avait l’impression que ses oreilles s’étaient mises à bourdonner, comme si un ultrason désagréable vrillait tout son cerveau. Ca, c’était une grosse annonce. Sa mère? Il n’en avait jamais rien su. IL ne lui avait rien dit. C’est toi et moi, lui répétait-il comme s’il avait pu le faire seul sans intervention. Il avait essayé, il avait prospecté, mais comment trouver des informations quand tout était faux sur son acte de naissance pour brouiller les pistes dès le départ? Le nom de sa mère, sa date de naissance, son lieu de naissance. Il avait cherché dans tous les hôpitaux de Londres, aucune naissance n’avait été notée correspondant au nom donné, aucune femme ne portait ce nom au monde. Il n’en savait rien et voilà qu’elle lui annonçait ça. Elle était en vie, durant toutes ces années. Elle avait eu un autre enfant, après lui. Et au temps utilisé, elle était morte désormais et il ne pourrait jamais la rencontrer ni lui parler. Un de ses poings s’était refermé, ses ongles se plantant dans la paume de sa main alors qu’il fixait la table en bois. Silencieux… perdu dans ses pensées. Eleanore.. Lenore. Il avait menti sans trop s’en éloigner. Comme c’était sournois de sa part. Une fois de plus. Cette fille était sa demie soeur. Le deuxième être de ce monde qu’il rencontrait qui partageait une partie de son sang. C’était une drôle de sensation.
Il avait attrapé la lettre entre ses doigts, passant son index le long des reliures machinalement. « Elle connaissait mon nom, et visiblement me retrouver n’était pas si complexe. Elle aurait eu 25 ans pour faire ce choix. Elle a fait des choix, je n’ai plus besoin d’une mère maintenant. Ce ne sont que des mots. L’arrestation de mon père a été diffusée massivement, ça a fait beaucoup de bruit. Ses procès. Les journaux n’ont pas arrêté d’en parler. Elle savait que j’étais seul, où il avait été arrêté, et n’en a rien eu à faire. Je ne suis pas sur d’avoir envie de lire ça. » Il repose la lettre devant lui. Elle pourrait venir s’ajouter à toutes celles qu’il n’avait pas ouvert, provenant de son père avant qu’il ne consente à venir le voir en prison. « Si tu es venue chercher le pardon à sa place, oublie…Je suis navré pour ta perte, mais elle ne sera jamais ma mère. Je n’en ai pas eu. N’en aurais jamais. Tu n’es pas fautive. J’éspère qu’elle a mieux choisi ton père qu’elle a choisi le mien. » Il avait basculé du vouvoiement au tutoiement, après tout… C’était sa soeur, non? Il inspire longuement en prenant une gorgée de son café qui avait maintenant une température plus propice.
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Etre intelligent pouvait parfois être une bonne chose, c’était pratique quand on était en classe pace que les révisions étaient souvent inutiles. Il préférait suivre ses cours à distance parce que socialement c’était moins pénible pour lui mas pour autant il s’était toujours sévèrement ennuyé et aurait sans doute pu faire classe à ses professeurs mais c’était surement une étape inévitable de sa vie. Ce n’était qu’au moment de ses études universitaires qu’il avait enfin pu apprendre quelque chose et être intéressé par ce qu’on lui racontait. A cet instant, ça lui servait surtout à meubler la conversation avec des informations sûrement pas nécessaires. Comme l’explication d’une expression. Mais c’était sa manière de fonctionner. « Je suis rodé en matière de trucs compliqués faut pas vouloir me préserver. » Elle n’avait pas à avoir peur de le perturber, il ne pouvait pas vraiment l’être d’avantage.
Il inspire longuement, ses doigts continuant leur mouvement rituel et continuel contre la table, produisant un son à peine perceptible comme il pressait uniquement la pulpe de ses doigts contre le bois verni devant lui. « Je vous écoute… » Avait insisté Samael en buvant une petite gorgée de son café avant de l’écouter attentivement même si il s’était sans doute totalement décomposé au fur et à mesure du discours qu’elle pouvait tenir. Comment est ce que tout ça était possible? Ca lui tombait dessus tellement soudainement. Lui qui avait si souvent imaginé la vérité derrière tous ces mensonges. Lui qui n’arrêtait pas d’insister pour en savoir plus sur sa mère auprès de son père qui ne disait rien. Peut être que ça l’avait blessé de se faire laisser comme ça. Il était étonné que son côté rancunier ne l’ai pas poussé à le lui faire payer, à la laisser disparaitre juste comme ça. Mais visiblement, elle était bien en vie, ou du moins elle l’avait été pendant encore un long moment jusqu’à peu.
Les sourcils légèrement froncés il était un peu perdu concernant tout ce qu’il pouvait ressentir à cet instant dont des choses qu’il n’avait jamais vraiment ressenti avant. Qu’est ce qu’il était supposé dire, ou faire? Il regardait autour de lui machinalement, les yeux un instant rivés sur la porte alors qu’il avait l’impression de suffoquer et qu’il aurait aimé sortir de là pour pouvoir trouver un peu d’air. Ses doigts étaient venus se glisser sur son cou un moment, frottant nerveusement, grattant la peau qui avait rougit sensiblement puisqu’il ne savait pas sentir quand ça devenait trop et que la peau en était abimée. Mais il s’était arrêté de lui même, jouant avec l’enveloppe à la place alors qu’il avait aligné pas mal de mots à la fois comme s’il ne pouvait plus s’arrêter de parler. Ce qui était globalement inhabituel pour Sam. « Ne l’appelle pas ma mère. Ce n’est pas ma mère. » Il ne voulait pas entendre ce terme, il n’en avait pas eu, n’en aurais jamais. Elle était une génitrice. Il pouvait avoir de l’amour pour une pauvre inconnue qui aurait été une victime de plus et aurait dû l’abandonner parce qu’on avait mis fin à sa vie, mais il ne pouvait pas pardonner ni même considérer un tant soit peu cette femme qui délibérément avait choisi de l’abandonner parce qu’elle avait fait un mauvais choix et qu’il en était une conséquence indélébile qu’elle ne voulait pas voir dans sa vie quotidienne. Il était une monnaie d’échange tout au plus, il était un déchet laissé derrière soi. Un indésirable. Et pour le moment il ne ressentait que de la haine qui obscurcissait son regard. « C’est trop facile de demander pardon. Elle ne l’aura pas. Je suis désolé pour toi, et tant mieux si elle a été une mère valable pour toi. » Il secoue la tête, pliant la lettre qu’il rangeait dans sa poche machinalement.
La lettre rejoindrait sans doute les nombreuses écrites par son père. A croire que ses géniteurs avaient ça en commun. Ecrire des lettres. C’était tellement plus facile que de parler. De faire des efforts. Ecrire sur un papier c’était d’un impersonnel. « On a ça en commun toi et moi alors. Un mauvais choix. Des souvenirs d’hommes mal choisis. Mais toi, elle t’as gardé. » Songe le brun sans aucune colère ni jalousie, c’était un constat simple, c’était le cas après tout. Un crétin fini qui ne respectait pas ses responsabilités était surement mieux qu’un tueur en série après tout.
« Tu n’as pas à être en colère contre elle pour moi. Ce n’est pas ton histoire. La colère ça dévore tu sais, ce n’est jamais bon. Je sais pas si je crois au karma tu sais. » Le fait que sa maladie ait pu être une espèce de punition divine ou un truc du genre. Mais il ne ressentait pas de peine, pas plus que de soulagement. L’empathie n’était pas foncièrement son truc, pour l’instant il se sentait surtout en colère. Agacé… Et à son tour ses dents s’étaient resserrées sur sa lèvre inférieure jusqu’à qu’il ne s’arrête en sentant du sang en couler. Merde. Même avec le temps il n’apprenait pas à jauger sa force. Il avait essuyé avec une serviette posée sur la table en marmonnant avant de retrouver ses esprits pour écouter Alina, un peu perplexe. « Le concept de famille ne fait pas vraiment partie de ma vie. Je rencontre des gens qui deviennent une partie de moi d’une certaine façon. Mais le concept de .. Cercle familial, j’ai pas connu ça. Je sais pas si je pourrais être un frère valable pour toi tu sais? Je sais pas si j’ai quelque chose de bien à apporter. Si tu veux me connaître alors… D’accord. Mais tu risques d’être déçue. » Elle devait en être consciente, et il préférait être honnête. Si elle cherchait le réconfort d’une personne chaleureuse il ne saurait surement pas être ce qu’elle attendait. Il pourrait essayer. « Tu es venue vivre ici..? »
Il inspire longuement, ses doigts continuant leur mouvement rituel et continuel contre la table, produisant un son à peine perceptible comme il pressait uniquement la pulpe de ses doigts contre le bois verni devant lui. « Je vous écoute… » Avait insisté Samael en buvant une petite gorgée de son café avant de l’écouter attentivement même si il s’était sans doute totalement décomposé au fur et à mesure du discours qu’elle pouvait tenir. Comment est ce que tout ça était possible? Ca lui tombait dessus tellement soudainement. Lui qui avait si souvent imaginé la vérité derrière tous ces mensonges. Lui qui n’arrêtait pas d’insister pour en savoir plus sur sa mère auprès de son père qui ne disait rien. Peut être que ça l’avait blessé de se faire laisser comme ça. Il était étonné que son côté rancunier ne l’ai pas poussé à le lui faire payer, à la laisser disparaitre juste comme ça. Mais visiblement, elle était bien en vie, ou du moins elle l’avait été pendant encore un long moment jusqu’à peu.
Les sourcils légèrement froncés il était un peu perdu concernant tout ce qu’il pouvait ressentir à cet instant dont des choses qu’il n’avait jamais vraiment ressenti avant. Qu’est ce qu’il était supposé dire, ou faire? Il regardait autour de lui machinalement, les yeux un instant rivés sur la porte alors qu’il avait l’impression de suffoquer et qu’il aurait aimé sortir de là pour pouvoir trouver un peu d’air. Ses doigts étaient venus se glisser sur son cou un moment, frottant nerveusement, grattant la peau qui avait rougit sensiblement puisqu’il ne savait pas sentir quand ça devenait trop et que la peau en était abimée. Mais il s’était arrêté de lui même, jouant avec l’enveloppe à la place alors qu’il avait aligné pas mal de mots à la fois comme s’il ne pouvait plus s’arrêter de parler. Ce qui était globalement inhabituel pour Sam. « Ne l’appelle pas ma mère. Ce n’est pas ma mère. » Il ne voulait pas entendre ce terme, il n’en avait pas eu, n’en aurais jamais. Elle était une génitrice. Il pouvait avoir de l’amour pour une pauvre inconnue qui aurait été une victime de plus et aurait dû l’abandonner parce qu’on avait mis fin à sa vie, mais il ne pouvait pas pardonner ni même considérer un tant soit peu cette femme qui délibérément avait choisi de l’abandonner parce qu’elle avait fait un mauvais choix et qu’il en était une conséquence indélébile qu’elle ne voulait pas voir dans sa vie quotidienne. Il était une monnaie d’échange tout au plus, il était un déchet laissé derrière soi. Un indésirable. Et pour le moment il ne ressentait que de la haine qui obscurcissait son regard. « C’est trop facile de demander pardon. Elle ne l’aura pas. Je suis désolé pour toi, et tant mieux si elle a été une mère valable pour toi. » Il secoue la tête, pliant la lettre qu’il rangeait dans sa poche machinalement.
La lettre rejoindrait sans doute les nombreuses écrites par son père. A croire que ses géniteurs avaient ça en commun. Ecrire des lettres. C’était tellement plus facile que de parler. De faire des efforts. Ecrire sur un papier c’était d’un impersonnel. « On a ça en commun toi et moi alors. Un mauvais choix. Des souvenirs d’hommes mal choisis. Mais toi, elle t’as gardé. » Songe le brun sans aucune colère ni jalousie, c’était un constat simple, c’était le cas après tout. Un crétin fini qui ne respectait pas ses responsabilités était surement mieux qu’un tueur en série après tout.
« Tu n’as pas à être en colère contre elle pour moi. Ce n’est pas ton histoire. La colère ça dévore tu sais, ce n’est jamais bon. Je sais pas si je crois au karma tu sais. » Le fait que sa maladie ait pu être une espèce de punition divine ou un truc du genre. Mais il ne ressentait pas de peine, pas plus que de soulagement. L’empathie n’était pas foncièrement son truc, pour l’instant il se sentait surtout en colère. Agacé… Et à son tour ses dents s’étaient resserrées sur sa lèvre inférieure jusqu’à qu’il ne s’arrête en sentant du sang en couler. Merde. Même avec le temps il n’apprenait pas à jauger sa force. Il avait essuyé avec une serviette posée sur la table en marmonnant avant de retrouver ses esprits pour écouter Alina, un peu perplexe. « Le concept de famille ne fait pas vraiment partie de ma vie. Je rencontre des gens qui deviennent une partie de moi d’une certaine façon. Mais le concept de .. Cercle familial, j’ai pas connu ça. Je sais pas si je pourrais être un frère valable pour toi tu sais? Je sais pas si j’ai quelque chose de bien à apporter. Si tu veux me connaître alors… D’accord. Mais tu risques d’être déçue. » Elle devait en être consciente, et il préférait être honnête. Si elle cherchait le réconfort d’une personne chaleureuse il ne saurait surement pas être ce qu’elle attendait. Il pourrait essayer. « Tu es venue vivre ici..? »
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Grâce à Evangeline, il savait ce que c’était que d’être un frère. Et liés par le sang ou non, elle serait toujours sa soeur. Celle que la vie lui avait offert à défaut d’avoir une toute autre famille. Grace à elle il ne s’était jamais senti seul au monde. Mais du coup se retrouver en face de quelqu’un qui partageait son sang, une autre personne issue de celle qui l’avait mis au monde mais que pour autant il n’avait jamais vu, ne connaissait pas. Comment aurait-il pu chercher une ressemblance quand il ne connaissait rien de cette personne? Elle pouvait le faire, par contre, mais il doutait d'en avoir une quelconque. Au fond, peut-être qu’il ne pouvait pas concevoir ressembler à quelqu’un qu’il n’avait jamais connu, qui n’avait pas voulu de lui aussi. Et il savait qu’il ressemblait beaucoup - trop - à son paternel aussi physiquement parlant. Le même regard, la même forme de visage. Des lèvres peut-être un peu plus épaisses. Des sourcils plus dessinés. Mais une ressemblance indéniable. Cette fille en face de lui, il l’observait et il cherchait ce qu’ils pouvaient avoir en commun machinalement.
Inspirant longuement, il observait la jeune femme en face de lui sans se détourner. Son coeur semblait prêt à exploser tant il battait vite, et fort. Il ne comprenait pas comment tout ça pouvait lui tomber dessus comme ça, alors il regardait droit devant lui cette fille qui avait débarqué d’il ne savait trop où. C’était si soudain. A nouveau ses doigts s’étaient mis à tapoter nerveusement le bois de la table, avant de venir passer sur le rebord du set de table, son ongle passant sur les bords nervurés. Il ne pensait pas que le mot mère pourrait à ce point le chambouler mais il s’était braqué net malgré tout. Peut être que le simple rapport parental pourrait le braquer totalement de toute façon. Il avait grandi sans, depuis ses 9 ans. C’était bien jeune pour se construire, sans famille, et il avait toujours été totalement rétif au principe de famille d’accueil. Ils avaient été gentils en soi, et bienveillants, il leur en était reconnaissant mais n’avait jamais réussi à leur montrer l’affection qu’ils espéraient. Ce n’était pas lui, simplement.
Il avait laissé sa main venue gratter nerveusement son cou sur la table, percevant une petite goutte de sang sur l’extremité de son index qu’il avait essuyé de suite tout contre une serviette avec un petit soupire léger, la portant contre sa peau pour venir presser contre la petite entaille mineure faite avec un de ses ongles mal coupé. Il lui avait adressé un regard désolé, voilà qu’il aurait déjà l’air bizarre. « Je lirais peut être la lettre, un jour, mais pour le moment je veux pas, je peux pas. C’est trop me demander. Tu comprends? » Il l'espérait du moins. Ce n’était pas personnel, ni forcément définitif. Mais il y avait déjà tellement qui pesait sur ses épaules, tellement qui tournait en rond dans sa tête, il ne pouvait pas y ajouter ça pour le moment. La lettre dans sa poche lui semblait déjà peser si lourd. Il sentait un étrange frisson lui parcourir l’échine chaque fois qu’elle la mentionnait. Rien que ce “ elle “ suffisait à lui glacer à moitié le sang. Il avait passé 9 mois dans son ventre. Elle lui avait donné la vie… Et avait malgré ça réussi à tirer un trait sur lui comme s’il n’était rien, le laissant derrière elle. Il n’était rien pour elle. Jamais il ne verrait son visage, réellement. Jamais elle ne pourrait s’adresser à lui pour s’expliquer, et c’était tellement frustrant de ne jamais être en mesure d’obtenir les réponses à ses questions. Il aura été la honte de sa vie, un secret honteusement caché.
« Tu sais la colère, la rancoeur, ça nous dévore. Ne laisse pas ça te bouffer au quotidien sinon toi aussi tu finiras par ne plus tourner rond. On a pas eu la même vie, ce qui est fait est fait. Je suis content si tu as pu vivre mieux que moi. J’ai eu mon histoire, et c’est ok. Ca m’a permis de rencontrer les personnes qui font partie de ma vie, et qui comptent. J’ai eu 9 ans avec un père ô combien imparfait, mais que j’aimais de tout mon coeur. Qu’une part de moi aimera toujours, je suppose. Tout comme il doit m’aimer, à sa façon. Les choses sont telles qu’elles sont. Personne ne peut revenir en arrière, changer les choses. La vie n’est pas un conte de fée. Il y a des gentils, et des méchants. Des gens plus heureux que d’autres. C’est comme ça. La colère ça change rien.» Lui avait soufflé Sam on ne peut plus serieusement, haussant ses épaules avec une sorte de nonchalance en prenant une gorgée du café entre ses mains. Ils ne pourraient pas rattraper le temps perdu, ces moments de complicité qu’ils auraient pu avoir en grandissant. Il se demandait comment il aurait été, élevé par une mère. Dans un milieu normal. Est ce que sa nature aurait gardé le dessus? Est ce que c’était son éducation, son manque de sociabilisation, la manière dont il avait été formaté qui avait fait de lui l’être mal intégré qu’il était, ou l’était il par nature? C’était ce que des psys avaient essayé de déterminer, mais le silence et son manque de réaction quelconque avaient toujours réduit à néant leurs efforts. « Je te laisse te faire ton propre avis me concernant dans ce cas. Je ne compte pas te chasser loin de moi, si tu as envie de faire ma connaissance. Excuse moi simplement si je suis maladroit parfois. On me le fais souvent remarquer mais je ne m’en rends pas forcément compte sur le coup.» Avait précisé Samael qui ne voulait pas ajouter à sa peine avec de la déception.
« J’éspère que tu trouveras le nouveau départ que tu espérais ici alors. C’est sur qu’il y a de bonnes écoles. J’avais plusieurs classes d’avance mais j’ai été à la fac aussi, même si au final je ne m’en sers pas en tant qu’écrivain. C’était pour le plaisir.» Un concept qui échappait souvent aux gens, étudier pour le plaisir. Mais si certains aimaient le sport pour développer leurs muscles, lui aimait faire travailler son cerveau même s’il était aussi physiquement actif avec la boxe. « Tu pourras faire d’une pierre deux coups, avec Azelia. Bosser ici, garder leur gamin. » Il avait relevé ses yeux vers son amie plus loin avec un sourire léger, lui les gamins il n’y connaissait rien et il éspérait juste qu’elle n’essaierait pas de lui coller dans les bras parce qu’il paniquerait sans doute un peu. Regardant autour de lui, il s’était fait la remarque qu’être serveur dans un lieu public il aurait détesté aussi d’ailleurs. Pas assez sociable pour ça. « Biensûr, tu peux me montrer ça quand tu veux. Et ton appartement sur le campus, ça te plait, ça va? » Avait il demandé quand même, préférant s’assurer qu’il ne lui manquait rien.
Inspirant longuement, il observait la jeune femme en face de lui sans se détourner. Son coeur semblait prêt à exploser tant il battait vite, et fort. Il ne comprenait pas comment tout ça pouvait lui tomber dessus comme ça, alors il regardait droit devant lui cette fille qui avait débarqué d’il ne savait trop où. C’était si soudain. A nouveau ses doigts s’étaient mis à tapoter nerveusement le bois de la table, avant de venir passer sur le rebord du set de table, son ongle passant sur les bords nervurés. Il ne pensait pas que le mot mère pourrait à ce point le chambouler mais il s’était braqué net malgré tout. Peut être que le simple rapport parental pourrait le braquer totalement de toute façon. Il avait grandi sans, depuis ses 9 ans. C’était bien jeune pour se construire, sans famille, et il avait toujours été totalement rétif au principe de famille d’accueil. Ils avaient été gentils en soi, et bienveillants, il leur en était reconnaissant mais n’avait jamais réussi à leur montrer l’affection qu’ils espéraient. Ce n’était pas lui, simplement.
Il avait laissé sa main venue gratter nerveusement son cou sur la table, percevant une petite goutte de sang sur l’extremité de son index qu’il avait essuyé de suite tout contre une serviette avec un petit soupire léger, la portant contre sa peau pour venir presser contre la petite entaille mineure faite avec un de ses ongles mal coupé. Il lui avait adressé un regard désolé, voilà qu’il aurait déjà l’air bizarre. « Je lirais peut être la lettre, un jour, mais pour le moment je veux pas, je peux pas. C’est trop me demander. Tu comprends? » Il l'espérait du moins. Ce n’était pas personnel, ni forcément définitif. Mais il y avait déjà tellement qui pesait sur ses épaules, tellement qui tournait en rond dans sa tête, il ne pouvait pas y ajouter ça pour le moment. La lettre dans sa poche lui semblait déjà peser si lourd. Il sentait un étrange frisson lui parcourir l’échine chaque fois qu’elle la mentionnait. Rien que ce “ elle “ suffisait à lui glacer à moitié le sang. Il avait passé 9 mois dans son ventre. Elle lui avait donné la vie… Et avait malgré ça réussi à tirer un trait sur lui comme s’il n’était rien, le laissant derrière elle. Il n’était rien pour elle. Jamais il ne verrait son visage, réellement. Jamais elle ne pourrait s’adresser à lui pour s’expliquer, et c’était tellement frustrant de ne jamais être en mesure d’obtenir les réponses à ses questions. Il aura été la honte de sa vie, un secret honteusement caché.
« Tu sais la colère, la rancoeur, ça nous dévore. Ne laisse pas ça te bouffer au quotidien sinon toi aussi tu finiras par ne plus tourner rond. On a pas eu la même vie, ce qui est fait est fait. Je suis content si tu as pu vivre mieux que moi. J’ai eu mon histoire, et c’est ok. Ca m’a permis de rencontrer les personnes qui font partie de ma vie, et qui comptent. J’ai eu 9 ans avec un père ô combien imparfait, mais que j’aimais de tout mon coeur. Qu’une part de moi aimera toujours, je suppose. Tout comme il doit m’aimer, à sa façon. Les choses sont telles qu’elles sont. Personne ne peut revenir en arrière, changer les choses. La vie n’est pas un conte de fée. Il y a des gentils, et des méchants. Des gens plus heureux que d’autres. C’est comme ça. La colère ça change rien.» Lui avait soufflé Sam on ne peut plus serieusement, haussant ses épaules avec une sorte de nonchalance en prenant une gorgée du café entre ses mains. Ils ne pourraient pas rattraper le temps perdu, ces moments de complicité qu’ils auraient pu avoir en grandissant. Il se demandait comment il aurait été, élevé par une mère. Dans un milieu normal. Est ce que sa nature aurait gardé le dessus? Est ce que c’était son éducation, son manque de sociabilisation, la manière dont il avait été formaté qui avait fait de lui l’être mal intégré qu’il était, ou l’était il par nature? C’était ce que des psys avaient essayé de déterminer, mais le silence et son manque de réaction quelconque avaient toujours réduit à néant leurs efforts. « Je te laisse te faire ton propre avis me concernant dans ce cas. Je ne compte pas te chasser loin de moi, si tu as envie de faire ma connaissance. Excuse moi simplement si je suis maladroit parfois. On me le fais souvent remarquer mais je ne m’en rends pas forcément compte sur le coup.» Avait précisé Samael qui ne voulait pas ajouter à sa peine avec de la déception.
« J’éspère que tu trouveras le nouveau départ que tu espérais ici alors. C’est sur qu’il y a de bonnes écoles. J’avais plusieurs classes d’avance mais j’ai été à la fac aussi, même si au final je ne m’en sers pas en tant qu’écrivain. C’était pour le plaisir.» Un concept qui échappait souvent aux gens, étudier pour le plaisir. Mais si certains aimaient le sport pour développer leurs muscles, lui aimait faire travailler son cerveau même s’il était aussi physiquement actif avec la boxe. « Tu pourras faire d’une pierre deux coups, avec Azelia. Bosser ici, garder leur gamin. » Il avait relevé ses yeux vers son amie plus loin avec un sourire léger, lui les gamins il n’y connaissait rien et il éspérait juste qu’elle n’essaierait pas de lui coller dans les bras parce qu’il paniquerait sans doute un peu. Regardant autour de lui, il s’était fait la remarque qu’être serveur dans un lieu public il aurait détesté aussi d’ailleurs. Pas assez sociable pour ça. « Biensûr, tu peux me montrer ça quand tu veux. Et ton appartement sur le campus, ça te plait, ça va? » Avait il demandé quand même, préférant s’assurer qu’il ne lui manquait rien.
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Voulait on vraiment être aimé par quelqu’un qui comme lui peinait à montrer ce qu’il pouvait ressentir? Il ne s’associait absolument pas à la notion d’amour, c’était pour lui un concept très lointain. Avec Evie, c’était bien plus que ça. C’était une complémentarité, elle faisait partie de lui. Il l’aimait autant qu’il aimait respirer. Ce n’était pas un amour romantique, c’était très différent. L’amour familial, c’était quelque chose qui forcément l’avait déjà amené à se poser beaucoup de questions. Avait-il vraiment le droit d’aimer quelqu’un qui avait fait tant de mal, c’était forcément quelque chose de mal, et avec le temps il avait forcément été amené à se détacher de son père. Mais voilà qu’il se retrouvait avec la rouquine en face de lui, qui avait forcément des attentes à son sujet également. « Je ne sais pas, je ne ferais sans doute rien différemment… » Souffle le jeune homme en y pensant un moment. Non, vraiment, il n’y a rien qu’il changerait. Sa vie était ce qu’elle était, mais revenir en arrière ne changerait rien. Il avait hoché lentement la tête à son constat sur le fait qu’il puisse avoir raison, bon, premier conseil de frère aîné pris en compte! C’était plutôt un bon début en soi ! La boxe lui avait permis d’exprimer sa propre colère, qui bien souvent était une conséquence indirecte de sa tristesse ou frustration.
Ses yeux verts sondaient les siens, jouant délicatement du bout des doigts avec sa tasse de café déjà presque vide. Il la faisait tourner, machinalement, ayant besoin de tenir ses mains occupées alors qu’il mettait toute sa concentration au service de sa découverte pour ne passer à côté de rien, et toujours sacrément sonné par la nouvelle. Il ne savait vraiment pas quoi attendre de cette entrevue, et il était très loin de se douter que tout ça lui tomberait dessus. « Je pense que nous sommes deux opposés dans ce cas… je suis souvent trop réfléchi… Et trop introverti, d’après mes proches. » Songe le brun, presque amusé par ce constat. « Je suppose qu’il faudra qu’on y mette du nôtre tous les deux » Pour éviter que l’un comme l’autre soit lésé, ou mal à l’aise, il faudrait que l’un se tempère et l’autre consente à sortir de sa zone de confort.
Bon, au moins ce n’était pas le genre de fille à avoir la tête vide. C’était déjà rassurant. Pas sur qu’il aurait été capable de faire semblant de s’intéresser à elle s’il l’avait trouvée bête. Enfin, si probablement qu’il aurait pu le faire mais ça n’aurait pas duré bien longtemps, il n’y parvenait pas. « Je ne suis pas vraiment du genre à vouloir me démarquer dans le sens social du terme et j’ai beaucoup étudié à distance. C’était plus simple pour moi. Je n’ai jamais vraiment été à ma place en classe, faute d’habitude. C’est tard 10 ans pour commencer à sociabiliser avec plein de monde. » Et du coup c’était beaucoup trop lui demander, et il finissait par se renfermer pour de bon et le vivait mal si on l’oppressait, il pouvait être étrangement cinglant dans ces moments là. « Tu avais des matières préférées? J’ai toujours aimé la littérature, écrire, créer… C’est surement ce qui m’a mené là.» Son métier d’auteur, forcément. Il avait plus de facilité à mettre les mots par écrit qu’à les dire. Ça avait été une facilité depuis toujours. « Tu es sociable d’après ce que tu me dis, profites en pour tenter des choses et trouver ce que tu préfères. Ne laisse juste pas tomber Azelia et Declan sans leur laisser le temps de se retourner. Faut pas qu’elle se fasse trop de tracas, ni que son copain soit parti trop longtemps parce qu’ils manquent de main d’oeuvre. » Sourit légèrement Sam, il avait des défauts mais quand il s’agissait de ses amis il était loin d’être égoïste.
Sam l’écoutait lui parler de sa passion pour la photo, lui n’était pas spécialement à l’aise avec ça et grinçait des dents quand il devait en faire. Son image lui laissait toujours un goût amer. Il prenait soin de lui pour autant, mais plus pour sa santé que par envie d’être beau ou quoi que ce soit du genre. « Je serais content de voir ça dans ce cas. Et tu fais des auto portraits parfois? Ou tu préfères être de l’autre côté de l’appareil systématiquement? » L’interroge Sam, cherchant à la découvrir et à s’intéresser, poser des questions sur sa passion était une manière comme une autre qui les mettrait tous les deux à l’aise dans ce cas. « Si tu as besoin de … Quitter ta chambre étudiante de temps en temps pour cuisiner, te poser, prendre un bain, dormir ailleurs pour être au calme… J’ai un appartement plutôt spacieux au niveau de Viale Aurora. Je passe la journée à écrire en général, alors de la compagnie ne me gêne pas. Je vais essayer de faire mon possible pour te donner un coup de main dans la vie, et j’ai une situation financière assez confortable grâce aux livres donc n’hésite pas. » Il inspire légèrement avec un semblant de sourire, la proposition n’était pas forcément ce qui le mettait le plus à l’aise mais pour autant il était sincère. Elle était sa soeur, et il ne la laisserait pas galérer s’il avait la possibilité de faire quelque chose. Il ne serait pas comme sa mère en la laissant tomber. « Un ami m’a dit que prendre un animal me ferait du bien. Je les aime bien aussi. C’est sincère, ça ne pose pas de questions, c’est spontané, ça me va plutôt bien.» Condède le jeune Spector, s’adossant contre sa chaise en ramenant en arrière ses cheveux d’un beau brun. « Tentes des choses, démarque toi, forme toi, et trouve ce qui te ressemble à toi. Ouvre toutes les portes, avant de choisir lesquelles tu veux fermer. »
Ses yeux verts sondaient les siens, jouant délicatement du bout des doigts avec sa tasse de café déjà presque vide. Il la faisait tourner, machinalement, ayant besoin de tenir ses mains occupées alors qu’il mettait toute sa concentration au service de sa découverte pour ne passer à côté de rien, et toujours sacrément sonné par la nouvelle. Il ne savait vraiment pas quoi attendre de cette entrevue, et il était très loin de se douter que tout ça lui tomberait dessus. « Je pense que nous sommes deux opposés dans ce cas… je suis souvent trop réfléchi… Et trop introverti, d’après mes proches. » Songe le brun, presque amusé par ce constat. « Je suppose qu’il faudra qu’on y mette du nôtre tous les deux » Pour éviter que l’un comme l’autre soit lésé, ou mal à l’aise, il faudrait que l’un se tempère et l’autre consente à sortir de sa zone de confort.
Bon, au moins ce n’était pas le genre de fille à avoir la tête vide. C’était déjà rassurant. Pas sur qu’il aurait été capable de faire semblant de s’intéresser à elle s’il l’avait trouvée bête. Enfin, si probablement qu’il aurait pu le faire mais ça n’aurait pas duré bien longtemps, il n’y parvenait pas. « Je ne suis pas vraiment du genre à vouloir me démarquer dans le sens social du terme et j’ai beaucoup étudié à distance. C’était plus simple pour moi. Je n’ai jamais vraiment été à ma place en classe, faute d’habitude. C’est tard 10 ans pour commencer à sociabiliser avec plein de monde. » Et du coup c’était beaucoup trop lui demander, et il finissait par se renfermer pour de bon et le vivait mal si on l’oppressait, il pouvait être étrangement cinglant dans ces moments là. « Tu avais des matières préférées? J’ai toujours aimé la littérature, écrire, créer… C’est surement ce qui m’a mené là.» Son métier d’auteur, forcément. Il avait plus de facilité à mettre les mots par écrit qu’à les dire. Ça avait été une facilité depuis toujours. « Tu es sociable d’après ce que tu me dis, profites en pour tenter des choses et trouver ce que tu préfères. Ne laisse juste pas tomber Azelia et Declan sans leur laisser le temps de se retourner. Faut pas qu’elle se fasse trop de tracas, ni que son copain soit parti trop longtemps parce qu’ils manquent de main d’oeuvre. » Sourit légèrement Sam, il avait des défauts mais quand il s’agissait de ses amis il était loin d’être égoïste.
Sam l’écoutait lui parler de sa passion pour la photo, lui n’était pas spécialement à l’aise avec ça et grinçait des dents quand il devait en faire. Son image lui laissait toujours un goût amer. Il prenait soin de lui pour autant, mais plus pour sa santé que par envie d’être beau ou quoi que ce soit du genre. « Je serais content de voir ça dans ce cas. Et tu fais des auto portraits parfois? Ou tu préfères être de l’autre côté de l’appareil systématiquement? » L’interroge Sam, cherchant à la découvrir et à s’intéresser, poser des questions sur sa passion était une manière comme une autre qui les mettrait tous les deux à l’aise dans ce cas. « Si tu as besoin de … Quitter ta chambre étudiante de temps en temps pour cuisiner, te poser, prendre un bain, dormir ailleurs pour être au calme… J’ai un appartement plutôt spacieux au niveau de Viale Aurora. Je passe la journée à écrire en général, alors de la compagnie ne me gêne pas. Je vais essayer de faire mon possible pour te donner un coup de main dans la vie, et j’ai une situation financière assez confortable grâce aux livres donc n’hésite pas. » Il inspire légèrement avec un semblant de sourire, la proposition n’était pas forcément ce qui le mettait le plus à l’aise mais pour autant il était sincère. Elle était sa soeur, et il ne la laisserait pas galérer s’il avait la possibilité de faire quelque chose. Il ne serait pas comme sa mère en la laissant tomber. « Un ami m’a dit que prendre un animal me ferait du bien. Je les aime bien aussi. C’est sincère, ça ne pose pas de questions, c’est spontané, ça me va plutôt bien.» Condède le jeune Spector, s’adossant contre sa chaise en ramenant en arrière ses cheveux d’un beau brun. « Tentes des choses, démarque toi, forme toi, et trouve ce qui te ressemble à toi. Ouvre toutes les portes, avant de choisir lesquelles tu veux fermer. »
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Un pas à la fois, ça lui convenait assez bien. De toute façon il était le genre de personne qui, si jamais on y allait par la force en voulant être trop frontal avec lui ou le pousser dans ses retranchements, avait tendance à se refermer totalement. Ils devaient prendre le temps, apprendre à se connaitre et ne pas aller trop vite juste parce qu’ils avaient du sang en commun. Ils étaient deux inconnus et le seul parent qu’ils avaient en commun il n’en savait rien non plus et n’était pas sur de vouloir en savoir davantage en tous les cas. Pas pour le moment en tous les cas. Du temps serait nécessaire. Quelle vie après tout. Un père tueur en série, une mère absente qui préférait faire comme s’il n’existait pas. Et tout à coup, voilà une soeur qui débarquait. « Non, changer de vie j’ai donné et ce n’est pas pour moi. J’aime mes habitudes… Rencontrer de nouvelles personnes c’est pas mon fort non plus. » Admet Sam avec un semblant de sourire.
Un sourire léger aux lèvres il l’écoutait lui parler de son parcours scolaire, de son appétence pour certaines matières plus que d’autres. C’était des moments qu’ils ne pourraient pas partager. Il ne pourrait jamais l’aider avec ses devoirs de lycée mais ce n’était pas pour autant qu’il ne pourrait pas chercher à se rendre utile pour d’autres choses alors il essayait de la découvrir au mieux. C’était plus facile d’en apprendre à son sujet avec des questions un petit peu moins directes, et ça l’aidait déjà à la cerner un peu. « Mon père m’a toujours dis que parler un maximum de langues ça permet aussi de comprendre tout ce que les gens autour de nous peuvent dire. Que ça nous concerne ou non. Mais c’est mieux de ne pas laisser savoir, comme ça parfois en notre présence des gens pensent pouvoir dire des choses sauf qu’on sait le comprendre. » Tout un tas d’outils pour mieux s’en sortir, mais ça avait porté ses fruits. Depuis qu’il savait parler il l’avait fait parler plusieurs langues, d’abord pour des mots du quotidien, puis pour des discussions diverses et variées.
Tapotant doucement ses doigts contre la table il avait hoché la tête avec un semblant de sourire, espérant qu’en tentant des experiences elle ne suive pas l’exemple de leur génitrice pour autant en se retrouvant mise enceinte par quelqu’un dont elle ne connaissait au final pas grand chose en élevant ensuite un enfant seul ou en abandonnant un autre mais il n’allait pas l’accabler devant sa jeune soeur encore un deuil. « Oui, je le pense aussi. Je suis content de savoir mon amie avec quelqu’un de bien comme lui. » Confirme Sam, cherchant brièvement Azelia des yeux pour s’assurer que tout allait bien.
Ses yeux s’étaient posés sur Aline à nouveau en l’écoutant lui parler de sa passion pour la photo, être photogénique ça voulait tout et rien dire. Il y avait de la beauté en chaque chose après tout, selon les yeux qui la regardait. On lui avait déjà dit qu’il était charismatique et pour autant il détestait se voir en photo alors… Ce n’était pas vraiment une obligation. « Fais ce qui te plait avant tout, les autres … peu importe. » Si elle devait faire en fonction de ce que les autres pensaient, alors elle n’aurait pas fini d’être perdue et de ne pas vraiment savoir quoi faire. C’était sûrement mieux de persévérer dans ce qui l’animait vraiment elle. Il avait doucement secoué la main l’air de dire que ce n’était rien quand elle avait dit être touchée par sa proposition, détournant le regard un instant en s’éclaircissant la gorge. Il n’avait pas tellement l’habitude de tout ça et essayait juste de faire au mieux, ce qui lui semblait être la juste chose à faire en tous cas. « C’est pas fait pour paraitre gentil je veux juste te filer un coup de main… T’as plus de famille, je suis le seul alors je veux t’aider un peu. Si tu veux venir, tu peux.» Lui rappelle Sam avec un petit sourire.
Vivre seul, il en avait l’habitude mais de temps en temps si elle voulait passer il s’en accommoderait le temps de s’habituer un petit peu aussi. Restait à voir comment elle fonctionnait au quotidien mais elle avait l’air d’une jeune fille tout à fait bien donc ils arriveraient surement à s’entendre! Ses yeux s’étaient doucement écarquillés, un saint bernard? Trop de poils, d’agitation, une masse en trop dans sa vie! Il préférait éviter ça! Ce n’était pas tellement son truc. « Dans le genre indépendant qui a pas besoin de grand chose je me suffis à moi même. Je pense qu’un chien peut m’aider à sortir un peu, sortir de mon isolement les jours où ça va un peu moins fort ou quand je me perd dans l’écriture d’un roman. Faut que je trouve le bon, un jour peut être. » Rien ne pressait ce n’était pas un objectif en soi mais il gardait l’idée dans un coin de sa tête quand même. Le refuge était une idée biensûr, un animal qui comme lui avait ses blessures du passé. Il s’était levé pour demander rapidement de nouvelles boissons à son amie, autant ne pas rester devant des tasses vides avec également une petite assiette de cookies. Les posant devant eux il lui avait adressé un fin sourire en s’installant en face d’elle à nouveau. « J’ai hâte de voir tes photos alors, tu as l’air d’être tombé sur un véritable bijou comme modèle. Il y a des gens comme ça… Ma meilleure amie, c’est ce genre aussi. Solaire, douce, et féroce comme un lion quand il le faut. Elle a déjà été très courageuse dans sa vie. » Il sourit légerement en pensant à sa Evie, si chère à son coeur. « Je ne m’attendais vraiment pas à tout ça. La famille c’est un concept très désagréable pour moi de base et les liens de sang c’est très compliqué aussi C’est une sacrée surprise. Je vais essayer de faire au mieux. T’es plus toute seule maintenant. » la rassure un peu son aîné. « Tu as peut être… des questions? »
Un sourire léger aux lèvres il l’écoutait lui parler de son parcours scolaire, de son appétence pour certaines matières plus que d’autres. C’était des moments qu’ils ne pourraient pas partager. Il ne pourrait jamais l’aider avec ses devoirs de lycée mais ce n’était pas pour autant qu’il ne pourrait pas chercher à se rendre utile pour d’autres choses alors il essayait de la découvrir au mieux. C’était plus facile d’en apprendre à son sujet avec des questions un petit peu moins directes, et ça l’aidait déjà à la cerner un peu. « Mon père m’a toujours dis que parler un maximum de langues ça permet aussi de comprendre tout ce que les gens autour de nous peuvent dire. Que ça nous concerne ou non. Mais c’est mieux de ne pas laisser savoir, comme ça parfois en notre présence des gens pensent pouvoir dire des choses sauf qu’on sait le comprendre. » Tout un tas d’outils pour mieux s’en sortir, mais ça avait porté ses fruits. Depuis qu’il savait parler il l’avait fait parler plusieurs langues, d’abord pour des mots du quotidien, puis pour des discussions diverses et variées.
Tapotant doucement ses doigts contre la table il avait hoché la tête avec un semblant de sourire, espérant qu’en tentant des experiences elle ne suive pas l’exemple de leur génitrice pour autant en se retrouvant mise enceinte par quelqu’un dont elle ne connaissait au final pas grand chose en élevant ensuite un enfant seul ou en abandonnant un autre mais il n’allait pas l’accabler devant sa jeune soeur encore un deuil. « Oui, je le pense aussi. Je suis content de savoir mon amie avec quelqu’un de bien comme lui. » Confirme Sam, cherchant brièvement Azelia des yeux pour s’assurer que tout allait bien.
Ses yeux s’étaient posés sur Aline à nouveau en l’écoutant lui parler de sa passion pour la photo, être photogénique ça voulait tout et rien dire. Il y avait de la beauté en chaque chose après tout, selon les yeux qui la regardait. On lui avait déjà dit qu’il était charismatique et pour autant il détestait se voir en photo alors… Ce n’était pas vraiment une obligation. « Fais ce qui te plait avant tout, les autres … peu importe. » Si elle devait faire en fonction de ce que les autres pensaient, alors elle n’aurait pas fini d’être perdue et de ne pas vraiment savoir quoi faire. C’était sûrement mieux de persévérer dans ce qui l’animait vraiment elle. Il avait doucement secoué la main l’air de dire que ce n’était rien quand elle avait dit être touchée par sa proposition, détournant le regard un instant en s’éclaircissant la gorge. Il n’avait pas tellement l’habitude de tout ça et essayait juste de faire au mieux, ce qui lui semblait être la juste chose à faire en tous cas. « C’est pas fait pour paraitre gentil je veux juste te filer un coup de main… T’as plus de famille, je suis le seul alors je veux t’aider un peu. Si tu veux venir, tu peux.» Lui rappelle Sam avec un petit sourire.
Vivre seul, il en avait l’habitude mais de temps en temps si elle voulait passer il s’en accommoderait le temps de s’habituer un petit peu aussi. Restait à voir comment elle fonctionnait au quotidien mais elle avait l’air d’une jeune fille tout à fait bien donc ils arriveraient surement à s’entendre! Ses yeux s’étaient doucement écarquillés, un saint bernard? Trop de poils, d’agitation, une masse en trop dans sa vie! Il préférait éviter ça! Ce n’était pas tellement son truc. « Dans le genre indépendant qui a pas besoin de grand chose je me suffis à moi même. Je pense qu’un chien peut m’aider à sortir un peu, sortir de mon isolement les jours où ça va un peu moins fort ou quand je me perd dans l’écriture d’un roman. Faut que je trouve le bon, un jour peut être. » Rien ne pressait ce n’était pas un objectif en soi mais il gardait l’idée dans un coin de sa tête quand même. Le refuge était une idée biensûr, un animal qui comme lui avait ses blessures du passé. Il s’était levé pour demander rapidement de nouvelles boissons à son amie, autant ne pas rester devant des tasses vides avec également une petite assiette de cookies. Les posant devant eux il lui avait adressé un fin sourire en s’installant en face d’elle à nouveau. « J’ai hâte de voir tes photos alors, tu as l’air d’être tombé sur un véritable bijou comme modèle. Il y a des gens comme ça… Ma meilleure amie, c’est ce genre aussi. Solaire, douce, et féroce comme un lion quand il le faut. Elle a déjà été très courageuse dans sa vie. » Il sourit légerement en pensant à sa Evie, si chère à son coeur. « Je ne m’attendais vraiment pas à tout ça. La famille c’est un concept très désagréable pour moi de base et les liens de sang c’est très compliqué aussi C’est une sacrée surprise. Je vais essayer de faire au mieux. T’es plus toute seule maintenant. » la rassure un peu son aîné. « Tu as peut être… des questions? »
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